LA MARTINGALE DE MARIVO


 

MARTINGALE, subst. fém.

A. − ÉQUIT. Élément du harnachement du cheval consistant en une courroie de cuir reliant la sangle, soit à la muserolle (martingale fixe), soit aux rênes (martingale à anneaux) et destinée à empêcher le cheval d'encenser ou de porter au vent. Celui-ci se pavanait sur une selle anglaise, ornée de têtière, de croupière et de martingale (Jouy,Hermite,t. 4, 1813, p.207).Il a été question (...) de martingale à anneaux. Je crois lui avoir dit que le cheval s'appelait Jupiter (Halévy,Mar. am.,1881, p.37).

− P. anal.

♦ Arg. Courroie servant à attacher les condamnés. Le gardien (...) lui avait fait grâce [à L., condamné à mort] de la martingale, et avait laissé du jeu aux manches de la camisole (Joigneaux,Prisons Paris,1841, p.300):

1. ... au moyen d'une corde fixée au cou, on ajouta au système de ligatures qui lui rendaient toute évasion impossible cette espèce de lien, appelé dans les prisons martingale, qui part de la nuque, se bifurque sur l'estomac, et vient rejoindre les mains après avoir passé entre les jambes. Hugo,Misér.,t. 2, 1862, p.435.